A boire et à manger – Chili

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La cuisine chilienne, c’est un peu comme la cuisine sud-africaine : elle n’existe pas, et pourtant elle est bonne. Le Chili fait partie de ces pays qui ont su intégrer les grands classiques de la cuisine internationale et les combiner avec de bons produits, mais qui cependant manque cruellement d’identité. On y rencontre des spécialités empruntées à son voisin péruvien, mais aussi de la cuisine italienne, des sushis et des burgers un peu partout.

Comme nous avons passé notre temps à alterner entre le Chili et l’Argentine, nous n’avons évidemment pas pu nous empêcher de comparer les deux. D’ailleurs, nous étions souvent confus, ne sachant plus dans quel pays nous nous trouvions. Ainsi, on a pu constater que le pain était meilleur en Argentine. Le dulce de leche, appelé manjar au Chili, est également moins bon.

Produits frais

Grâce à sa forme allongée s’étendant sous de très diverses latitudes, ses grands espaces vides et ses 4000 kilomètres de côte, le Chili possède de nombreux atouts ayant permis le développement d’un secteur agricole et de pêche variés et florissants.

L’importance est telle qu’ils sont extrêmement stricts aux contrôles frontières pour ce qui rentre dans le pays.

Entre la viande, le vin, le poisson, les fruits, il y a de quoi se régaler. La viande vaut presque celle qu’on trouve en Argentine et les barbecues sont très populaires. Le poisson est supposé être très bon même si on a pu être un peu déçus, et c’est ce qui a popularisé les sushis dans le pays

On a fait le plein de cerises et d’abricots, qui sont délicieux et pourtant bon marché comme nulle part ailleurs.

Néanmoins, la variété des produits dépendait grandement de la taille de la ville dans laquelle nous nous trouvions.

Quelques spécialités

Comme tout les pays de la zone les chiliens cuisinent des empanadas. Moins répandus qu’en Argentine, ils y sont néanmoins à peu près aussi bons, et comme eux cuits au four, pas frits. La garniture typique est un mélange de viande hachée, olive et oeuf, que l’on ne trouve pas ailleurs.

Une des spécialités les plus fameuses est le ceviche, une entrée à base de poisson émietté mariné avec du citron et des herbes, dont la paternité est péruvienne.

Un peu plus populaire, le lomo al pobre (steak du pauvre) est une fine pièce de boeuf sautée accompagnée de frites et d’un œuf, que l’on trouve un peu partout. On peut remplacer le steak part une escalope panée (milanesa) ou même du poisson.

Le pebre, une sauce tomate pimentée, agrémentée d’oignons hachés et d’herbes, en gros une sorte de rougail tomates, est souvent servie en accompagnement ou en amuse-gueule avec un morceau de pain.

Pebre
Pebre

Quelques sucreries

Citrons d’abord les alfajores : cette confiserie, que l’on trouve également en Argentine, est constituée de deux biscuits ronds séparés par une couche de dulce de leche et enrobés de chocolat. C’est la version de base mais celle-ci a été déclinée de milles manières comme vous pouvez l’imaginer. Ca peut être vraiment très quelconquesç, mais nous avons eu l’occasion d’en goûter des absolument délicieux.

Pour les petits envies à l’heure du goûter, vous trouverez plein de petits stands de rue vendant du mote con huesillo à vil prix. C’est un sirop servi avec des grains de blé entiers (genre Ebly) à l’intérieur ainsi qu’une pêche entière à moitié confite, tout cela dans un grand verre. C’est sucré et consistant.

Mote con huesillo
Mote con huesillo

Vins et Piscos

Disposant de nombreuses vignes, le Chili est également bien connu pour ses vins. J’ai moins approfondi le sujet qu’en Argentine mais ils sont tout aussi bons. La région viticole est situé dans le centre du pays entre Santiago et la région des lacs.

Une autre région, autour de la vallée d’Elqui, produit en revanche du pisco, cet alcool de raisin distillé, proche de la grappa, originaire du Pérou.

Le cocktail bon marché populaire pour faire la fête est le piscola dont je vous laisse deviner les deux ingrédients. A Santiago, on préfère le terremoto (tremblement de terre), cocktail beaucoup trop sucré qui consiste à mélanger du pipeño, un vin licoreux, avec une boule de glace à l’ananas… Écœurant.

Terremoto
Terremoto

A peine plus « haut de gamme », le traditionnel pisco sour, star au Pérou, est une sorte de margarita à base de pisco. Bien fait et bien frappé, c’est un délice.

Ne nous trompons pas. Même s’il est souvent servi mélangé, le pisco de bonne qualité se boit très bien tel quel. Certains sont légèrement vieillis en futs, mais bon c’est pas du cognac non plus, hein !

Cuisine solaire

C’est plus une anecdote qu’autre chose. Dans la vallée d’Elqui, on a mangé de la « cuisine solaire », cuite dans des « fours » qui concentrent les rayons solaires. C’est pas vraiment une tradition nationale, mais plutôt une curiosité de la ville de Vicuña.

Cuisine péruvienne

Dans mon premier article culinaire sur le Pérou, j’évoquais ma stupeur quand j’ai entendu que la cuisine péruvienne était mondialement (re)connue, mais j’ai un peu mieux compris après avoir visité plusieurs pays. Même sans être exceptionnelle, elle est variée et possède sa propre identité. Au Chili, il y a d’innombrables restaurants péruviens qui ont contribué à la populariser comme la cuisine chinoise ou italienne en France. Le Chili étant plus développé que le Pérou, c’est une terre d’immigration et des nombreuses personnes ont tenté leur chance en ouvrant un restaurant.

On a eu l’occasion d’essayer un de ces restos et j’ai limite trouvé la nourriture meilleure qu’au Pérou. C’est ce qui arrive parfois quand des étrangers se retrouvent dans un endroit avec des bons produits et un public exigeant.

Ces restaurants tenus par des péruviens font aussi quelques spécialités chiliennes et colombiennes.

 

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